L’arrivée du printemps annonce pour certaines personnes le retour de multiples désagréments. Vous avez le nez qui coule, vous éternuez souvent, vos yeux sont rouges et la gorge vous gratte ? Ces signes semblent être ceux d’une allergie au pollen. Cependant, pour pouvoir mettre en place le traitement adéquat et vous soigner correctement, il est important de préciser ce diagnostic. Mais comment savoir si on est allergique au pollen ? Les professionnels de santé peuvent utiliser plusieurs méthodes pour dépister avec certitude l’allergie au pollen. D’où vient l’allergie au pollen ? Comment la confirmer et quelles précautions prendre ? Faisons le point sur cette affection bénigne, mais qui peut s’avérer très gênante.
Quels sont les symptômes de l’allergie au pollen ?
Selon le RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique), l’allergie au pollen touche près de 25 % de la population française. Soit près d’un quart des français pour qui le retour du printemps et des beaux jours n’est pas toujours synonyme de joie de vivre et de bonne humeur ! Pour toutes ces personnes, les symptômes sont typiques :
- Des éternuements fréquents ;
- Une gorge irritée et qui démange ;
- Un nez bouché, qui coule ou qui gratte ;
- Des yeux rouges, larmoyants et qui grattent, comme lors d’un épisode de conjonctivite ;
- Des quintes de toux ;
- Des difficultés respiratoires de type asthmatiformes ;
- Des sinus endoloris, comme lors d’un gros rhume ;
- Des démangeaisons qui peuvent s’accompagner d’éruptions cutanées, telles que des plaques d’eczéma.
Ces symptômes peuvent être ressentis simultanément ou non, tous ou en partie. Quoi qu’il en soit, ils traduisent une réaction immunitaire de l’organisme et même s’ils sont bénins, ils peuvent grandement altérer la qualité de vie des personnes qui les subissent.
Comment détecter l’allergie au pollen ?
Même si ces symptômes parlent d’eux-mêmes, il est préférable de consulter un professionnel de santé, qui confirmera le diagnostic et vous prescrira un traitement adapté. Plusieurs tests permettent de détecter avec certitude l’allergie au pollen.
Confirmer l’allergie au pollen par une prise de sang
La prise de sang permet de détecter les anticorps appelés IgE ou Immunoglobuline E. Leur présence dans le sang confirme l’allergie. En effet, l’organisme produit ces anticorps en réaction à ce qu’il interprète comme une agression de la part d’un élément étranger. L’allergie est donc une mauvaise interprétation du système immunitaire qui surréagit.
Confirmer l’allergie au pollen par un test cutané
Le test cutané est le plus souvent réalisé par un allergologue. Appelé aussi « prick test », cet examen consiste pour le spécialiste à faire une griffe sur l’avant-bras du patient pour ensuite y déposer un extrait d’allergène qui va ainsi pénétrer sous la peau. L’allergologue fait une griffe pour chaque substance qu’il doit tester. En cas d’allergie avérée, la réaction cutanée est quasiment immédiate.
En principe, la prise de sang permet de dépister l’allergie. Par la suite, il est fortement conseillé de consulter un allergologue afin qu’il pratique les tests cutanés qui lui permettront alors d’identifier avec précision l’allergène incriminé.
Attention : la prise de médicaments antihistaminiques peut fausser les résultats des tests. Il est donc impératif d’interrompre le traitement une semaine avant de les réaliser.
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D’où vient l’allergie au pollen ?
L’allergie au pollen est provoquée par l’apparition massive du pollen à l’arrivée du printemps. La nature s’éveille et les végétaux produisent alors le pollen nécessaire à leur reproduction. Porté par le vent, le pollen se diffuse dans l’air que nous respirons, ce qui provoque des réactions allergiques chez certaines personnes. La saison propice à ce que nous appelons communément le rhume des foins démarre donc dès le début du mois d’avril pour les arbres et s’étend jusqu’en juillet-août pour les graminées.
Comment limiter l’allergie au pollen ?
Il est impossible d’éviter complètement les réactions liées à l’allergie au pollen. Cependant, certaines précautions peuvent vous permettre de les diminuer :
- Éviter les sorties en plein air en pleine nature et dans les zones urbaines arborées durant cette période ;
- Ne mettez pas votre linge à sécher à l’extérieur et surtout pas dans le jardin ;
- Ouvrez plutôt les fenêtres la nuit ou tôt le matin pour aérer votre intérieur ;
- Passez vos cheveux à l’eau ou lavez-les chaque soir pour les débarrasser du pollen accumulé dans la journée ;
- Humidifiez votre jardin pour éviter que les pollens ne restent en suspension dans l’air.
Enfin, l’allergologue peut mettre en place un processus de désensibilisation. Ce traitement consiste à prendre des comprimés contenant des doses infimes des allergènes responsables de l’allergie. L’objectif de ce traitement, également appelé « immunothérapie allergénique », est de soumettre l’organisme à l’allergène ou aux allergènes concernés afin de le réhabituer petit à petit à supporter ces substances.